Marguerite Blais conclut le colloque sur une note d’espoir

La ministre des Aînés et des Proches aidants Marguerite Blais a livré un discours de clôture inspirant et empreint d’empathie envers les professionnels qui œuvrent au mieux-être des aînés, le 11 avril, lors de la 3e édition du colloque Pour le mieux-être des aînés. Devant un auditoire de 550 participants, elle a promis que son gouvernement simplifiera le processus de certification des résidences privées pour aînés et soutiendra mieux l’ajout de gicleurs.

« La nouvelle certification des RPA n’est pas simple pour tout le monde, a-t-elle souligné. Nous sommes en train de revoir le programme pour assouplir le financement à l’installation de gicleurs – une annonce en ce sens sera faite très prochainement. » Cette perspective a été accueillie par une salve d’applaudissements.

Mme Blais a par ailleurs mentionné que son ministère travaillait de pair avec le ministre du Travail, Jean Boulet, à un projet de financement pour la formation de personnel en résidences privées pour aînés et en ressources intermédiaires. De plus, les petites municipalités Amies des aînés de 6 200 citoyens et moins pourraient même bénéficier d’enveloppes budgétaires pour soutenir financièrement les rénovations de petites résidences.

Soins de qualité

Alors que le thème du colloque était « la qualité au service des aînés », Marguerite Blais a souligné être sensible au changement de culture qui doit s’opérer dans les milieux de soins pour aînés, dont les CHSLD. « Les personnes placées doivent recevoir les mêmes soins de qualité et services nonobstant où elles se trouvent. Il faut embaucher du personnel – dont des éducateurs spécialisés –, diminuer les antipsychotiques, bref il faut s’occuper de nos personnes âgées et en prendre soin jusqu’à la fin. »

Elle a également abordé l’idée de Maison des aînés de son gouvernement qui ne doit pas être seulement faite de brique et de bois. « Nous cherchons une signature architecturale distinctive, une philosophie à implanter entre ses murs. Nous devons redonner le bonheur de vivre aux aînés, leur permettre de bien manger, de voir des œuvres d’art, de ne pas séparer les couples qui veulent vivre ensemble. »

La ministre a glissé au passage qu’il s’agirait de petites maisons, des îlots, comme le projet Humanitae inauguré à Québec la veille du colloque, ou des pavillons alternatifs pour les jeunes personnes handicapées vivant avec des pertes cognitives, qui sont prisonniers de leur corps, mais pas de leur tête. « Ces personnes ont besoin de loisirs, de sortir, de liberté, de vivre différemment. »

Soutien aux proches aidants

Son allocution s’est finalement dirigée vers l’apport des proches aidants auprès des aînés, ces aidants pour lesquels une politique est en préparation.

« Ces personnes sont épuisées, tombent parfois malades et ont besoin de répit, même si elles pensent qu’elles sont capables de tout faire seules. C’était mon cas, j’étais comme ça quand j’ai perdu mon mari. Les hommes, surtout, ne se reconnaissent pas comme proches aidants, et il y en a beaucoup. Nous devons les voir, et les accueillir différemment. »

Une politique sur les soins de longue durée est également dans les cartons de la ministre, qui estime que nous devons en tant que société nous projeter sur dix ans, nous doter d’une vision à long terme pour les soins en hébergement. « On veut faire de la gériatrie sociale, car les taux de solitude et d’isolement sont parmi les plus élevés au Québec, avec les organismes comme Les Petits Frères. Nous avons un devoir social à faire. »

Marguerite Blais a affirmé qu’elle allait soutenir la mission de Chloé Sainte-Marie – sa « muse » – de favoriser la naissance de Maisons Gilles-Carle dans différentes régions du Québec pour donner du répit aux proches aidants d’aînés.

« Appelez-moi Marguerite, et non Madame la Ministre, ce prénom qui en grec ancien signifie « perle ». Pour faire un collier de perles, ça en prend plusieurs, et je veux fabriquer avec vous un immense collier de perles afin de bâtir un monde meilleur pour nos aînés », a-t-elle conclu sur une note d’espoir.