Julien Rougerie, Chargé des programmes aîné.e.s et proches aidant.e.s, Fondation Émergence

Carole Normandin, Bénévole, Fondation Émergence

Alors que l’on estime communément la population lesbienne, gaie, bisexuelle et trans (LGBTQ+) à environ 10 % de la population, chez les aîné.e.s, ces personnes demeurent invisibles, principalement par crainte de divulguer leur différence. Ce phénomène s’explique notamment par un parcours de vie difficile dans une société qui voyait la diversité sexuelle et de genre comme un crime, une maladie et un péché.

Dans les structures d’hébergement et de soins de longue durée, cette invisibilité a de lourdes répercussions sur le bien-être des résident.e.s. De nombreuses études mettent en évidence que les personnes aînées LGBTQ+ constituent une population particulièrement vulnérable et, au Québec, le plan d’action gouvernemental pour lutter contre la maltraitance envers les personnes aînées inclut déni de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre comme formes à part entière de maltraitance.

Cette conférence abordera justement en quoi les milieux d’hébergement peuvent maintenir sans s’en rendre compte un environnement où, en 2021, ce déni continue de prévaloir. Nous y explorerons plus en détail les enjeux et les réalités des personnes aînées LGBTQ+ et comment créer des environnements plus inclusifs et adaptés à la diversité sexuelle et de genre. Cet atelier s’ancre dans les activités du programme Pour que vieillir soit gai de la Fondation Émergence, financé par le ministère de la Santé et des Services sociaux.