Julie St-Germain, Directrice Inspection et pratique professionnelles, Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec

Lisa-Marie Roy-Perron, Directrice technique pratique professionnelle et de la formation continue obligatoire, Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec

Les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur les aînés ainsi que les enjeux de la protection du public, combinés aux restrictions du champ d’exercice de l’infirmière auxiliaire, amènent l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec à se prononcer sur la place importante qu’occupe celle-ci auprès des aînés.

L’infirmière auxiliaire détient les compétences et le jugement professionnel requis pour répondre aux multiples besoins des aînés, pour prodiguer des soins de qualité au moment opportun et pour participer à leur bien-être ainsi qu’à l’amélioration de leur sentiment de sécurité. Il est primordial de reconnaître le plein potentiel de l’infirmière auxiliaire et l’importance de sa contribution par une utilisation optimale de son champ d’exercice dans les milieux de vie des aînés, publics ou privés, tels que les centres d’hébergement de soins de longue durée, les résidences privées pour aînés, les ressources intermédiaires et les centres locaux de services communautaires dans les activités du soutien à domicile. Dans le contexte de cette pandémie, il est essentiel que toutes les ressources disponibles soient déployées et utilisées judicieusement.

L’infirmière auxiliaire contribue à l’évaluation des multiples besoins des aînés, notamment par le biais de collectes de données prévues pour diverses situations cliniques. Elle dispense les soins et les traitements médicaux requis, maintient une communication efficace au sein de l’équipe interdisciplinaire et accompagne la personne et le proche aidant dans leur parcours aux multiples transitions hors du milieu naturel, passage obligé pour la majorité des aînés en perte d’autonomie. Permettre à l’infirmière auxiliaire d’utiliser entièrement ses connaissances et ses compétences et uniformiser son champ d’exercice dans tous les milieux de soins fera en sorte qu’elle pourra contribuer à freiner les éclosions, encadrer les préposé(e)s aux bénéficiaires, s’impliquer davantage dans les campagnes de vaccination et améliorer la prestation de soins de qualité et sécuritaire aux aînés.

À travers cette conférence, nous voulons partager avec vous les pistes de solutions proposées dans notre mémoire et ainsi mettre en lumière cette professionnelle de la santé souvent dans l’ombre.